Il y a quelques jours le magazine
East&West me contacte, ils ont besoin de toute urgence de photos de kumquats. "Kum quoi" ? Mais qu'est-ce donc ? Petite recherche sur Internet et je découvre qu'il s'agit d'un tout petit agrume d’Asie. Je passe à la rédaction afin de discuter avec la journaliste qui a réalisé le sujet, elle m’apprend qu’il en existe quatre sortes différentes, elle m'en donne des échantillons un peu fatigués et je pars dans la ville afin d'en trouver des frais en plus grande quantité. Je saute sur un "Xeom", le mototaxi local et je me rends sur l'un des plus grands marchés de Hanoi. Le temps est compté car ils ont besoin des photos le plus vite possible et je souhaite travailler à la lumière naturelle car pour moi c’est la meilleure solution pour la photographie alimentaire. A cette période de l'année le soleil se couche tôt au Vietnam, je n'ai que jusqu'à 17h30 pour réaliser les photos, il est 14h.
Arrivé sur le marché, je fais le tour des stands mais la plupart sont fermés car au Vietnam les marchés fonctionnent essentiellement le matin, l'après midi il ne reste qu'une petite poignée de vendeurs. J'arrive difficilement à trouver de petites quantités de trois types de kumquats mais une variété reste introuvable. L'heure avance et je me demande où je vais pouvoir trouver cette dernière variété. A la sortie du marché, je tente un dernier stand, il y a une jeune fille vietnamienne qui y parle français, première bonne surprise, je lui explique la situation et par un heureux hasard elle m'apprend qu'elle est l'amie d'un français, cuisinier dans un restaurant de Hanoi, seconde bonne surprise. Elle l'appelle et 10 minutes plus tard je me retrouve dans les cuisines du restaurant d'un des plus luxueux hôtels de la ville, il me prête une petite quantité de kumquats de la série qui me manquait. Incroyable.
Je rentre chez moi il ne me reste que quelques heures afin de trouver une idée de mise en scène et de la réaliser avant que la lumière ne tombe complètement.
Le shooting se fait en numérique avec un boîtier Eos 20D et le très bon 100 mm macro de chez Canon.
Les agrumes n'étant pas toujours en très bonne état, quelques heures de retouches sur les images son nécessaires afin d'enlever quelques défauts sur la peau. Le lendemain à la première heure, je livre les photos à la rédaction, elles plaisent, mission accomplie.
